Kangbi ndara.info/Le manioc l’aliment de base en Centrafrique, depuis un certain temps avec l’avènement de la saison sèche devient de plus en plus rare, provoquant ainsi la hausse des prix sur les différents marchés de Bangui. La cuvette qui se vendait à 2000Francs CFA est passée à 2250F sur les marchés Combattant, Km 5 PK12, et dans certaines localités le prix a frôlé les 2500F. Va t en vers la pénurie de manioc à Bangui ? Voilà une question fondamentale que les réponses ne manquent pas.
Nul n’ignore que le secteur de l’agriculture en Centrafrique connait des difficultés financières et techniques. L’étendue des plantations pas assez vaste impacte sur la hausse des prix .depuis plusieurs décennies ce secteur n’est guère mécanisé.
Le prix de manioc sur les marchés de Bangui en période de saison sèche impacte sur la population Centrafricaine qui connait des perturbations dans les ménages et un souci majeur pour les cultivateurs .De combattant en passant par Km5 et PK12 les habitants se plaignent de ces prix exorbitant. La cuvette qui se vendait à 2000fcfa est passée entre 2250francs et 2500francs. Pendant la saison sèche, l’on constate un abaissement des rivières et cours d’eau. Ce phénomène met le producteur en difficultés et le rendement est insignifiant. Une vendeuse qui a 14ans d’ancienneté a relève : « les prix de manioc ont augmentés parce qu’il y a pénurie d’eau. C’est pourquoi la production n’est pas assez. »
L’augmentation du prix de manioc est due à cette période ou la terre devient aride. En plus la culture se fait de manière archaïque, traditionnellement, rendant la production insignifiante et on constate une crise de manioc sur les marches de la place. Ce qui amène les cultivateurs à conserver le peu qu’ils en ont pour leur ménage et s’ensuit la carence. «On n’arrive pas à produire assez parce que le sol est vraiment dur, le soleil avec cette température, voyez comme j’ai pris de l’âge. Selon moi c’est la machine qui peut combler cela. » a affirme un cultivateur au village SABOGO route de MBAIKI.
A cela s’ajoute la dégradation des routes. La difficulté de l’importation oblige les cultivateurs a augmenté les prix de sacs. Par ailleurs, on note aussi le problème de l’insécurité. Aujourd’hui nul n’est sans ignorer que certaines zones de la RCA sont contrôlées par les groupes armés, avec un déficit sécuritaire. Les cultivateurs ne peuvent plus aller librement aux champs .Pour illustrer d’avantage ces propos, prenons l’exemple de PAOUA ou des greniers ont été brulés en Janvier dernier par des bandits armés.
Rappelons que la saison sèche en Centrafrique dure probablement six mois. Cette situation a une lourde répercussion sur les marchés, entrainant ainsi la flambée des prix des denrées alimentaire notamment le manioc.
Claire Stéphane KOKANZO